Avec Parker, Novum Tech propose une électrification à moindre coût des engins off et on road
09/01/2023
Parker Hannifin, le spécialiste mondial des technologies du mouvement et du contrôle, et la start-up Novum Tech ont développé un partenariat pour proposer dans des délais courts des solutions d’électrification à moindre coût des engins mobiles afin de répondre aux enjeux environnementaux du secteur
La politique de RSE des entreprise et une réglementation de plus en plus stricte des centres urbains imposent aux constructeurs d’engins mobiles de réduire leurs émissions de CO2 mais aussi sonores. Les constructeurs d’engins doivent pouvoir désormais proposer des véhicules propres pour répondre aux obligations légales à l’horizon 2025. S’ajoute à cela, des coûts énergétiques de plus en plus élevés au regard des tensions sur le marché des hydrocarbures. On constate donc une demande de plus en plus forte pour le rétrofit et le challenge est de taille, compte tenu d’un parc d’engins vieillissant.
Novum Tech, start-up française basée à Goncelin, en Isère, près de Grenoble, a saisi la problématique à bras le corps. Créée il y a 2 ans, l'entreprise française propose des batteries au lithium pour l'électrification des véhicules et développe également des solutions avec des kits d'électrification complets et "prêts à installer" pour tous types d’engins off et on road. Cette conception simplifiée et standardisée de kits comprend des batteries, moteurs, variateurs et auxiliaires adaptés à tous les types de machines, dans les secteurs agricoles, des travaux publics, de la manutention et autres engins spéciaux.
Un partenariat complet, flexible et transparent avec Parker Hannifin
Novum Tech s’appuie sur la technologie de Parker Hannifin qui s’avère un partenaire flexible, capable de répondre à un maximum de projets. Les batteries et kits électriques de Novum Tech sont associés aux variateurs et moteurs Parker qui possède une gamme extrêmement complète pour différentes applications machines - moteur électriques GVM 210 avec interface simplifiée pour la mécanique, des variateurs GVI avec interface unique pour toutes les tensions - de 15 à 200 KW et de 48 à 800 Volts. Cette gamme unique permet de répondre à quasiment tous les besoins avec un seul logiciel de programmation (GVI Config tool).
« Parker apporte son expertise en matière d'électrification avec une gamme complète de produits de haute qualité et un accès facile aux caractéristiques de performance des produits. Nous travaillons en parfaite transparence avec leurs équipes. Nous avons accès à une vaste base de données de leurs produits qui nous permet d’identifier rapidement quels composants proposer au client, puis de valider un cahier des charges » explique Lorris Guilloux, ingénieur de formation, directeur général, responsable du développement électronique et informatique de Novum Tech.
De plus, l’accès aux logiciels de programmation de Parker et le support apporté par leurs experts réduisent le temps de développement nécessaire. Par exemple, le temps nécessaire au rétrofit varie de 4 à 6 mois entre l’étude et la réalisation pour une pelle de 2,5 tonnes, et jusqu’à 8 mois pour un engin plus important, comportant une électronique plus complexe.
Des retours très positifs du marché
Les engins jouissent d’une deuxième vie grâce à l’achat d’un kit électrique. « Ils repartent pour 7 à 10 ans de durée de vie supplémentaire » indique Lorris Guilloux. Cette durée correspond à la durée de vie des batteries. C’est une garantie de performances : les batteries ne perdront pas plus de 20% de capacité, à l’échéance, selon l’utilisation qui en sera faite. « Pour la partie moteur et variateur proposés par Parker Hannifin, la durée de vie peut aller jusqu’à 20 ans, en parfait état » souligne Lorris Guilloux.
« Le rétrofit offre le gros avantage de proposer des modèles électriques quand ceux-ci n’existent pas encore sur le marché du neuf. Lorsque des constructeurs proposent des modèles neufs électriques, ils sont souvent très chers. Le gain offert par le rétrofit est important pour l’utilisateur final, dans ce cas » souligne Lorris Guilloux. « Par exemple, un client utilisant une pelle mécanique deux heures par jour peut bénéficier d’une économie allant jusqu’à 50% par rapport au même engin acheté neuf, grâce au rétrofit.L’amortissement du kit électrique est alors réalisé au bout de trois ans » estime Lorris Guilloux.
Parmi les clients de Novum Tech, Neotrucks s’est lancé dans l’électrification en 2016 avec le recyclage de châssis-cabine d’engins thermiques : moteur et boîte de vitesse, échappement, réservoir à essence. Le tout est intégralement recyclé et revalorisé dans un circuit dédié́. Neotrucks adapte ensuite la cabine, le poste de conduite et le châssis à l’activité́ tracteur de parc, puis il implémente une nouvelle chaîne cinématique électrique et les packs batterie crées par Novum Tech. Ainsi habillé, équipé́ et motorisé, ELYT est devenu le premier tracteur de parc 100% électrique issu de l’économie circulaire.
« Nous n’avons que des retours très positifs de nos clients, à ce jour, grâce à des performances au moins équivalentes au thermique. L’approche « circuit court » de Novum Tech est également très apprécié. Nos fournisseurs sont basés à 90% en région Rhône-Alpes, comme nous » appuie Lorris Guilloux.Autre point fort :«apporter des solutions jusque-là inexistantes et éviter aux constructeurs les coûts de développement. »
Un marché en forte croissance
Dans le cas d’un véhicule thermique neuf rétrofité, le gain reste très appréciable, de l’ordre de 30%. Tout dépend de l’usage : de quelle autonomie l’utilisateur final aura besoin, de quelle puissance, pour quel usage ? En répondant à ces questions, Novum Tech adresse un marché en pleine croissance, accéléré par la hausse du prix des carburants. Ce que confirme Yves Giroud, directeur de Neotrucks « Le marché́ est non seulement conséquent mais également très dynamique : « Il y a entre 2 500 et 4 000 véhicules en parc et environ 10 % du parc global sont renouvelés chaque année ».
Avec un carnet de commandes rempli pour 2022, et une croissance de plus de 400% depuis 2020, le bureau d’études est très occupé. « L’enjeu pour les années qui viennent est de nous structurer pour répondre aux nombreuses demandes. » conclut Lorris Guilloux
