Endress+Hauser enregistre une nette croissance en 2018
17/05/2019En 2018, Endress+Hauser a connu une forte croissance dans toutes les régions, tous les secteurs et toutes les catégories de produits. Un essor attribuable à la progression de la digitalisation dans l’industrie ainsi qu’à un développement positif sur les marchés internationaux. Le Groupe a vu son chiffre d’affaires et ses bénéfices augmenter. D’importants investissements ont été effectués et des centaines d’emplois ont été créés dans le monde.
« L’exercice 2018 a été positif pratiquement dans le monde entier pour Endress+Hauser », a déclaré le CEO Matthias Altendorf lors de la conférence de presse de bilan à Bâle. En dépit des effets clairement négatifs des taux de change, le Groupe a vu son chiffre d’affaires net augmenter de 9,5 % à 2,455 milliards d’euros. En devises locales, la hausse a même atteint 12,7 %.
Les États-Unis désormais en tête
Les activités ont bénéficié d’une conjoncture forte dans le domaine de l’automatisation des process. La persistance d’une consommation élevée tout comme la baisse des prix du pétrole et des matières premières ont contribué à une évolution positive. Après des années d’investissements relativement faibles, les entreprises ont recommencé à entreprendre de grands projets. Selon Luc Schultheiss, Chief Financial Officer, Endress+Hauser a pu grâce à cela enregistrer « une croissance supérieure à la moyenne de son secteur ».
Les activités d’Endress+Hauser se sont très bien développées en Europe et en Afrique/au Proche-Orient, et même avec dynamisme dans la zone Asie-Pacifique. La croissance la plus forte a été atteinte en Amérique. « L’Allemagne, notre premier marché durant 65 ans, a cédé la place aux États-Unis », a constaté Matthias Altendorf. En Chine, les activités ont également connu une croissance à deux chiffres. « Si cette évolution se poursuit, la Chine pourrait bientôt devenir notre nouveau numéro un », a affirmé le CEO.
Des bénéfices en forte hausse
Si l’évolution des taux de change a freiné la croissance du chiffre d’affaires, elle a aussi amorti l’évolution des coûts en dépit d’une forte hausse des prix des matériels. Le bénéfice avant intérêts et impôts (BAII) a augmenté de 31,4 %, passant à 330,6 millions d’euros. Bien que, contrairement à l’exercice précédent, aucune recette exceptionnelle n’ait été encaissée en 2018, le bénéfice avant impôts (BAI) a de nouveau augmenté de 14,6 % à 315,7 millions d’euros. Le taux de rentabilité opérationnelle (ROS) s’est élevé de 0,6 point, passant à 12,9 %.
Le résultat après impôts a crû de 11,2 % pour atteindre 232,5 millions d’euros. Il reflète un taux d’imposition effectif de 26,4 % qui, sous l’influence de la modification de la composition des bénéfices, est légèrement plus élevé que l’année précédente. Le ratio de fonds propres a atteint 71,0 %, ce qui équivaut à un accroissement de 0,8 point. Le Groupe est pratiquement exempt de dettes bancaires.
Des innovations en vue de l’ère numérique
Endress+Hauser a alimenté sa croissance grâce à de nombreuses innovations. L’année dernière, elle a commercialisé 54 nouveaux produits. Les dépenses en recherche et développement sont en hausse, passant à 184,2 millions d’euros, soit 7,5 % du chiffre d’affaires. L’entreprise a déposé 287 nouveaux brevets en 2018. À la fin de l’exercice, le portefeuille de propriété industrielle comptait près de 7800 brevets et titres.
Un bon tiers des brevets nouvellement déposés relevait de l’Industrie 4.0, la communication numérique, le diagnostic et l’électronique. « La digitalisation s’étend à tous les domaines », a souligné Matthias Altendorf. Outre le millier de collaborateurs en Recherche et Développement des centres de compétence du Groupe, différentes start-ups travaillent sur des produits, des solutions et des services en vue de l’ère numérique. Endress+Hauser coopère par ailleurs étroitement avec des partenaires industriels comme SAP.
L’analyse des process a elle aussi constitué un moteur de croissance. « Les procédés d’analyse optiques se sont extrêmement bien développés », a affirmé Matthias Altendorf. Dans la ville française de Lyon, Endress+Hauser a mis en place un « European Advanced Analytics Center » dédié à l’analyse avancée. Quant au réseau de commercialisation, il s’agrandit dans les différents pays. Le CEO espère que ce domaine d’activité sera source de nouvelles impulsions.
Des centaines de créations d’emplois
L’évolution positive a entraîné la création de quantité de nouveaux postes. Fin 2018, un total de 13 928 personnes travaillaient pour le Groupe dans le monde, soit 629 de plus qu’un an auparavant. De nouveaux collaborateurs ont été embauchés avant tout dans les domaines de la production et autour de celle-ci, ainsi que du service aux clients. Dans la seule région trinationale autour de Bâle, environ 200 emplois ont vu le jour.
En cinq ans seulement, Endress+Hauser a investi près de 750 millions d’euros – « uniquement avec des moyens propres », a souligné le CFO Luc Schultheiss. En 2018, 158,6 millions d’euros ont été dépensés en bâtiments, équipements et systèmes informatiques. Les deux plus grands projets portent sur l’agrandissement des usines à Reinach en Suisse et à Maulburg dans le sud de l’Allemagne. Le Groupe mène également un important projet aux États-Unis : à Houston/Texas, Endress+Hauser réunit la distribution, l’assistance et le service aux clients.
Une excellente note en matière de développement durable
« Pour nous, en tant qu’entreprise familiale, un développement durable compte beaucoup », a fait valoir Matthias Altendorf. L’évaluation annuelle de la responsabilité sociétale et environnementale des entreprises par EcoVadis est un indicateur stratégique des efforts faits dans ce sens. En 2018, Endress+Hauser a pu s’améliorer une fois encore et obtenu 68 points sur 100 dans le cadre de l’audit. Avec ce résultat, l’entreprise se place parmi les 5 % des meilleurs groupes. À l’avenir, Endress+Hauser entend évaluer également ses propres fournisseurs par le biais de la plateforme EcoVadis.
« Il est important pour l’avenir d’Endress+Hauser que des membres de la famille continuent à travailler au sein de l’entreprise, car cela renforce les liens entre la famille et l’entreprise », a affirmé le président du Conseil d’administration Klaus Endress. Aussi, à l’avenir, tous les niveaux de l’entreprise doivent leur être ouverts. La Charte de la famille Endress définit des règles de collaboration claires ; le Conseil de Famille accompagnera de près les candidats désireux de s’engager dans cette voie.
Une croissance qui va rester solide
Endress+Hauser a bien commencé l’année. Le carnet de commandes et le chiffre d’affaires du Groupe sont actuellement nettement plus élevés que l’année précédente. L’entreprise s’attend à un fléchissement au cours du second semestre. « Nous escomptons néanmoins une solide croissance située dans la tranche moyenne d’un pourcentage à un chiffre », a déclaré Luc Schultheiss. Selon le CFO, des investissements de 260 millions d’euros sont prévus ; si les résultats sont bons, 500 emplois devraient voir le jour dans le monde.