L’exercice 2017 du groupe SICK a de nouveau montré tous les signes de croissance
13/05/2018Les commandes enregistrées ont dépassé de 10,3 % le chiffre de l’année précédente, alors que le chiffre d’affaires a progressé de 11 %. Après les investissements massifs dans le portefeuille existant et dans de nouveaux modèles commerciaux pour l’Industrie 4.0, le résultat d’exploitation avant charges financières, exceptionnelles et impôts (EBIT) a augmenté de 0,6 %. L’effectif mondial a augmenté de 9,5 %.
La demande croissante calquée sur la croissance de l’économie mondiale et le lancement de produits et de solutions systèmes innovants expliquent cette progression soutenue tout au long de l’année. Au jour d’établissement du bilan, les commandes enregistrées atteignaient 1.542,8 millions d’euros. Soit une hausse de 10,3 % par rapport à 2016. Le chiffre d’affaires a progressé de 11 % pour atteindre 1.511,6 millions d’euros. Ces deux valeurs sont de nouveaux records. « Grâce à notre excellente compétitivité internationale, notre croissance a également pu profiter d’une base solide en 2017.
"Outre notre présence sur les marchés établis, nos activités commerciales dans les zones de croissance ont largement contribué à accroître le chiffre d’affaires », explique Markus Vatter, Directeur du département des finances, du contrôle de gestion et de l’informatique, SICK AG, lors de la publication des chiffres clés du bilan. « Nous avons largement surpassé nos prévisions pour 2017 qui tablaient sur une croissance du chiffre d’affaires se situant dans la partie moyenne à haute de la fourchette à un chiffre, et ce malgré des effets de change très négatifs. »
Croissance générale soutenue du chiffre d’affaires mais différences régionales
La forte demande de solutions de détection intelligentes, garantes d’une productivité accrue dans les processus de production, de logistique et de traitement, était perceptible dans le monde entier, mais à des échelles variables. Sur le marché allemand, où SICK réalise 20 % de son chiffre d’affaires, c’est l’automatisation de la production et de la logistique qui a connu la plus forte croissance. En revanche, l’analyse industrielle n’a pas atteint les objectifs car les clients issus du secteur du pétrole et du gaz ont suspendu leurs investissements. En Europe, au Proche-Orient et en Afrique (EMEA), l’automatisation de la production et de la logistique fut également le moteur de la croissance. La croissance du chiffre d’affaires dans la région a été freinée par la dépréciation de la livre britannique suite à l’annonce de la sortie de l’Union Européenne de la Grande-Bretagne et par la chute de la livre turque. La croissance en Amérique du Nord, en Amérique centrale et en Amérique du Sud a connu la même évolution : le chiffre d’affaires a fortement progressé dans l’automatisation de la production et de la logistique. La croissance modérée du chiffre d’affaires en Amérique du Sud et l’évolution du dollar américain ont toutefois affaibli la croissance. En revanche, l’Asie s’est révélée être une zone de croissance : alors que le chiffre d’affaires dans les autres régions n’a augmenté que de 9 %, il a progressé de presque 18 % en Asie. Le volume d’affaires a tout particulièrement progressé en Chine. L’électronique, le secteur de l’énergie solaire et l’automobile ont largement contribué à cette tendance. Par ailleurs, l’analyse industrielle a accéléré la croissance en raison des investissements massifs dans la technique de mesure des émissions pour les centrales électriques et les installations de déchets et de recyclage.
Rentabilité garantie malgré des investissements colossaux pour assurer l’avenir
Au cours de l’exercice 2017, les principaux postes de charge ont augmenté légèrement plus que le chiffre d’affaires, notamment les charges du personnel et les autres charges opérationnelles. Elles constituent la base nécessaire pour assurer l’avenir dans le contexte de la numérisation et de l’Industrie 4.0 et démontrent que l’entreprise mise sur l’équilibre entre rendement à court terme et technologie à long terme. C’est pourquoi le résultat avant impôt et charges financières (EBIT) a seulement augmenté de 0,6 % par rapport à l’année précédente, pour atteindre 148,8 millions d’euros. La marge du résultat d’exploitation avant charges financières, exceptionnelles et impôts rapportés au chiffre d’affaires a donc chuté à 9,9 % (contre 10,9 % l’an passé), mais s’est quand même hissée à un niveau satisfaisant, d’autant plus que la valeur de l’année dernière a largement bénéficié d’un effet exceptionnel. Après déduction de la charge fiscale, le résultat du groupe atteint 104,3 millions d’euros. Ceci correspond à une augmentation de 0,3 % par rapport à l’an passé. Par conséquent, la marge opérationnelle de 6,9 % n’a pas tout à fait atteint la valeur de l’année dernière (7,6 %).
La recherche et le développement axés sur l’Industrie 4.0
Les activités de R&D de l’année écoulée reflètent la volonté de l’entreprise de conserver sa place de leader mondial parmi les fabricants de capteurs face aux bouleversements rapides causés par la numérisation et l’Industrie 4.0. Ceci concerne aussi bien l’activité principale dans le domaine de l’automatisation industrielle que le statut de grand fournisseur de données dans l’usine intelligente. L’investissement dans la R&D s’est donc intensifié pour atteindre 169,4 millions d’euros, ce qui correspond à une hausse de 18,1 % par rapport à l’an passé. Ceci représente 11,2 % du chiffre d’affaires (contre 10,5 % l’année dernière). 1.114 collaborateurs, c’est-à-dire 10,7 % de plus par rapport à l’année précédente, ont contribué à transformer des idées innovantes en produits, systèmes et services commercialisables. Les recrutements furent nombreux sur les sites de R&D allemands. La priorité a été donnée au développement de packs complets de capteurs permettant de piloter et de protéger les systèmes de transport sans conducteur, un marché qui connait actuellement une forte croissance. Par ailleurs, le développement de modèles commerciaux numériques a été accéléré et SICK AppSpace, la plate-forme de programmation personnalisée des capteurs avec connexion au cloud, a été perfectionnée.
L’effectif continue d’augmenter dans le monde entier
Au 31 décembre 2017, le groupe SICK employait près de 8.809 collaborateurs à travers le monde (+ 9,5 % par rapport à l’an passé). Ce renforcement des capacités a permis de consolider les compétences, notamment dans la recherche et le développement, la production et l’organisation de la distribution et du service. En Allemagne, 5.224 personnes (+ 10,2 % par rapport à l’année précédente) travaillaient pour le groupe. À l’étranger, l’effectif a augmenté de 4,1 % pour atteindre 3.585 collaborateurs. Le budget consacré à la formation professionnelle et continue a augmenté de 14,2 % pour atteindre 11,8 millions d’euros (contre 10,3 millions d’euros l’année dernière).
Croissance du chiffre d’affaires comparable attendue en 2018
Le premier trimestre 2018 est de très bon augure pour SICK car le chiffre d’affaires et les commandes enregistrées ont encore augmenté. Les prévisions pour l’exercice en cours sont donc plutôt optimistes : « Les conditions économiques laissent présager une surchauffe du marché. Parallèlement, les évolutions politiques sont de moins en moins prévisibles. Néanmoins, des chiffres records sont attendus pour 2018. Nous allons augmenter notre budget dans la R&D afin de renforcer notre portefeuille existant et nos solutions basées sur des données pour l’Industrie 4.0. Les « initiatives start-up » du groupe sont notre manière de développer de nouveaux modèles commerciaux numériques et de conquérir l’Industrie 4.0.En 2018, nous misons à nouveau sur une croissance du chiffre d’affaires se situant à un pourcentage à un chiffre élevé », explique Dr Robert Bauer, PDG de SICK AG.